19, août 2022
Un article de M. Claire, coach Yapuka et étudiante en dernière année à HEC. Retrouver le lien de son profil en tant que coach Yapuka à la fin de cet article.
Le triptyque, épreuve phare d’HEC propose aux candidats trois rôles leurs permettant d’exprimer leurs qualités. Ils sont successivement et dans un ordre aléatoire « convaincant », « répondant » et « observateur ».
Le triptyque à HEC est une épreuve complexe qui se travaille.
Equivalent de l’entretien de personnalité, cette épreuve clée des oraux d’HEC a pour objectif de juger à la fois vos qualités intellectuelles mais aussi et surtout humaines et relationnelles. Le triptyque est une épreuve qui se prépare afin de pouvoir rebondir face à n’importe quel sujet.
On ne devient pas un bon orateur en quelques jours. Voici donc trois conseils pour vous aider à mieux appréhender cette épreuve du triptyque HEC le jour-J.
Tout d’abord, il est impératif que le candidat comprenne l’organisation du triptyque. Il devra passer par le poste de convainquant, de répondant et d’observateur par deux fois.
Le convainquant doit exposer sa réflexion sur le sujet donné pendant 4 minutes puis débattre pendant 5 minutes avec le répondant. Pendant son exposé, il doit citer son sujet, le définir et exposer son argumentaire de manière structurée. Aussi, il est nécessaire pour le candidat de montrer qu’il a compris les enjeux de la thématique.
Le répondant, lui, découvre le sujet en écoutant le convainquant. Il ne faut pas oublier de noter le sujet, les arguments du convainquant et leurs points forts/faibles ainsi que de nouvelles perspectives autour du sujet.
Il est important de comprendre que le convainquant et le répondant ne sont pas des adversaires : lors du débat, il ne faut pas descendre les arguments du convainquant. Le but reste de parvenir en fin de débat à une conclusion présentant clairement la réflexion sur le sujet que les candidats soient d’accord ou non. De plus, un triptyque réussi est souvent un triptyque où les deux candidats ont exposé des arguments réfléchis et qui a de la profondeur.
En dernier lieu, l’observateur assiste à deux débats et prend des notes pour ensuite rendre compte de ce qu’il a entendu pendant un entretien avec le jury qui dure entre 5 et 10 min.
Ce poste n’est pas à sous-estimer car il est souvent le moins bien noté. Il faut réussir à estimer le candidat qui a pris le dessus avec finesse et respect tout en relevant les atouts et les manquements de chacun.
Certaines questions posées par le jury peuvent aussi être surprenantes : « Quel convainquant avez-vous préféré des deux débats ? » ou « Donnez un adjectif pour qualifier les candidats. ». Il faut savoir répondre franchement mais avec une argumentation solide.
En tant que convainquant, le principal écueil est de se lancer tête baissée dans son oral et de faire un hors-sujet. Au cours de sa préparation qui dure 15 minutes, il faut commencer par analyser les termes du sujet.
Par exemple, le sujet « Un fils est un créancier donné par la nature » ne parle pas de la dette qu’ont les enfants vis à vis de leurs parents. Le créancier ne doit pas de l’argent, on lui en doit. Ces fautes de compréhension pourraient ruiner vos 5 minutes d’exposé et vous valoir une remise en contexte du sujet par le répondant en début de débat.
Il faut également parvenir dès les premières minutes de la préparation à saisir le caractère problématique du sujet. Le sujet est rarement un pour ou contre ou une simple assertion. Pour vous entraîner au triptyque, analysez quelques sujets de votre côté pour identifier vos potentielles erreurs de compréhension.
Au-delà des connaissances pures, les qualités humaines d’écoute, de tolérance, de collaboration et de lucidité sont jugées. Ces qualités-là viennent aussi en s’entraînant à simuler des triptyques en temps réel. Les observateurs pourront ainsi vous donner leur ressenti sur votre oral et vous aurez un point de vue extérieur critique.
S’entraîner permet également de travailler son aisance à l’oral et sa gestuelle. Ne pas bégayer ou aller trop vite, parler fort et distinctement, utiliser ses mains à bon escient sont autant de qualités d’un bon orateur qui se travaillent !
En tant que convainquant, il ne faut pas hésiter à marquer des pauses pour donner du poids à son argumentaire. Le répondant lui doit concéder certains arguments au convainquant mais ensuite l’amener sur des pistes non-explorées. Accompagnée d’une bonne gestuelle, cette répartie en deux temps sera plus efficace.
Enfin, l’observateur ne doit pas croire que face au jury il n’est pas jugé sur ses capacités à convaincre. Il est important de structurer ses réponses. Les entamer par exemple par « en trois points, le répondant a pour moi été plus convainquant car… ». Face à une question déstabilisante, il ne faut pas hésiter à prendre une pause avant de répondre.
Etre un bon orateur se travaille. Des simulations vous permettront non seulement de mieux appréhender l’épreuve du triptyque HEC mais aussi d’être plus convaincant.
Merci encore à M. Claire pour cet article, pour voir son profil en tant que coach Yapuka cliquez sur le lien suivant :
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